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• 1584 marseillois; de Marseille1 ♦ De Marseille (⇒ massaliote, phocéen). Accent marseillais. Histoires, plaisanteries marseillaises (⇒ galéjade) . — N. Les Marseillais.2 ♦ N. f. La Marseillaise : hymne national français (de Rouget de Lisle, 1792). La Marseillaise, d'abord intitulée « Chant de guerre de l'armée du Rhin », fut chantée par les Marseillais à l'assaut des Tuileries.marseillais, aiseadj. et n. De Marseille.⇒MARSEILLAIS, -AISE, adj. et subst.A. —(Celui, celle) qui est de Marseille; (celui, celle) qui est originaire de ou qui habite à Marseille; relatif à Marseille. Fédérés marseillais; presse, région, société marseillaise. Vous êtes Marseillais et marin, dit-il, et vous me demandez où nous allons? (DUMAS père, Monte-Cristo, t. 1, 1846, p.91). La construction d'un magasin monstre, d'une sorte de bazar colossal, en plein centre marseillais (MIOMANDRE, Écrit sur eau, 1908, p.4).En partic., gén. au plur. [Sous la Révolution française] Fédérés marseillais.B. — [Avec valeur caractérisante]1. [En parlant d'une pers., p. réf. à l'e.ubérance et à l'exagération considérées comme caractéristiques des Marseillais] Un finaud, un roué, mais qui se laissait emballer par son tempérament de Levantin, de Marseillais d'Asie-Mineure (GONCOURT, Journal, 1894, p.561).2. [En parlant d'une chose]a) Adj. Caractéristique de Marseille ou de ses habitants. Accent marseillais. [Il] zézayait des caresses en patois marseillais, son langage natal (FLAUB., Éduc. sent., t. 1, 1869, p.138).♦Histoire marseillaise. Histoire typique de la région de Marseille et, plus généralement, du midi de la France, qui se caractérise (comme la galéjade) par des détails exagérés ou des effets poussés (supra B 1). Et le voilà à la table, prenant des aises d'homme mal élevé, s'épanouissant en vieilles histoires marseillaises, usées jusqu'à la corde (GONCOURT, Journal, 1867, p.379). V. gascon A 2 ex. de Van der Meersch.b) Substantif
) Subst. masc. Patois de Marseille. Sa Mauresque savait même le marseillais! (A. DAUDET, Tartarin de T., 1872, p.128).
) Subst. fém.
— ART CULIN. [Dans une loc. prép. à valeur adj.] À la marseillaise. Accompagné d'une garniture composée de tomates sautées à l'huile, d'ail et de pommes de terre frites (d'apr. Ac. Gastr. 1962).— La Marseillaise. Chant de guerre révolutionnaire, devenu l'hymne national français. Chanter, entonner, jouer la Marseillaise:• ♦ L'Assemblée consultative, le 15 mai, accueille par des salves unanimes d'applaudissements, par une magnifique Marseillaise [it. ds le texte] et par d'enthousiastes «Vive De Gaulle!» le discours que je prononce pour tirer les leçons de la guerre.DE GAULLE, Mém. guerre, 1959, p.242.♦Figure féminine d'un haut-relief sculpté par F. Rude pour l'Arc de Triomphe (Départ des volontaires de 1792), considérée comme personnifiant le chant de guerre du même nom. Ce superbe trophée de la «Marseillaise», qui criait éternellement la guerre et le défi (BOURGES, Crépusc. dieux, 1884, p.115). Il me voyait très bien en Marianne, avec un bonnet phrygien, ou en Marseillaise, celle de l'Arc de Triomphe (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p.143).— Pipe en terre, assez courte, fabriquée à Marseille, et dont le fourneau forme un angle droit avec le tuyau. Et mon ordonnance s'empressait pour lui bourrer ses fines «marseillaises» de terre blanche (LA VARENDE, Am. Bonneville, 1955, p.26).Prononc.:[], fém. [-
]. Étymol. et Hist. 1. 1605 (P. CAYET, Chronologie septenaire, 492 r° ds QUEM. DDL t. 21); 2. 1795 l'hymne des Marseillais (Loi du 26 Messidor an III ds B. des lois, 1re série, n°163, p.12); 1832 la Marseillaise (RAYMOND). Dér. du nom de la ville de Marseille (massaliote); suff. -ais. Pour le sens 2, cf. anciennement le «Chant de guerre pour l'armée du Rhin» Strasbourg, 1792 et La Marche des Marseillois, Paris, 1792. Fréq. abs. littér.:337. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) 239, b) 730; XXe s.: a) 685, b) 425. Bbg. QUEM. DDL t. 15.
marseillais, aise [maʀsɛjɛ, ɛz] adj. et n.ÉTYM. 1605, marseillois, in D. D. L.; de Marseille.❖1 Adj. De Marseille (⇒ aussi Massaliote). || Accent marseillais. || Histoires marseillaises (→ Galéjade). — N. || Les Marseillais.1 Dans le monde entier, mon cher Panisse, tout le monde croit que les Marseillais ont le casque et la barbe à deux pointes, et qu'ils se nourrissent de bouillabaisse et d'aïoli, en disant « bagasse » toute la journée.M. Pagnol, Fanny, I, 7.2 N. f. || La Marseillaise : chant de guerre, composé en 1792 par Rouget de Lisle et décrété hymne national français par la Convention en 1795. || La Marseillaise, d'abord intitulée Chant de guerre de l'armée du Rhin, fut popularisée par le régiment des Marseillais lors de la marche vers Paris (d'où son nom). || Entonner la Marseillaise, une vibrante Marseillaise.2 (…) il fut donné à la grande âme de la France, en son moment désintéressé et sacré, de trouver un chant, — un chant qui, répété de proche en proche, a gagné toute la terre (…) Il fut trouvé à Strasbourg, à deux pas de l'ennemi (…) il ne lui fallut pas deux mois pour pénétrer toute la France. Il alla frapper au fond du Midi, comme par un violent écho, et Marseille répondit au Rhin. Sublime destinée de ce chant ! il est chanté par des Marseillais à l'assaut des Tuileries, il brise le trône au 10 août. On l'appelle la Marseillaise.Michelet, Hist. de la Révolution franç., VI, IX.
Encyclopédie Universelle. 2012.